Parler de Carl Spitteler à La Neuveville c’est parler de son école secondaire. En effet le célèbre écrivain suisse de langue allemande, prix Nobel de littérature, a enseigné dans notre petite cité à son retour de Saint-Pétersbourg de 1881 à 1885. Personnage emblématique, il s’est lié d’amitié avec Victor Gross (l’archéologue). Son passage à l’intérieur de notre ville a permis de donner à notre bourgade sa renommée de ville reconnue pour ses institutions éducatives et offrant un cadre idéal à des élèves de langue alémanique pour apprendre le français.
Au milieu du 19e siècle, les écoles secondaires préparant aux études supérieures ne sont pas très nombreuses et souvent aux mains de religieux. En 1836, la possibilité de suivre des cursus bilingues à Bienne est abandonnée. Il y a une pression qui s’exerce sur l’Etat pour que des établissements publics voient le jour dans la partie protestante francophone du canton. Les communes du Jura bernois intéressées pour accueillir de telles institutions sont multiples. En 1845, le Conseil Exécutif du Canton de Berne décide que c’est La Neuveville, citée du bord du Lac de Bienne, qui abritera le nouveau pro gymnase. Ce choix politique va donner un rayonnement incroyable à la ville. Après quelques années des élèves de toute la région francophone du canton suivent des cours dans cet établissement ainsi que des germanophones. Des classes spéciales sont ouvertes à leur attention. Malheureusement cette notoriété n’est que de courte durée car des écoles de même type s’ouvrent à Saint-Imier et à Moutier. En 1912, avec la fusion avec l’école de jeune fille, l’établissement devient mixte. A cette époque, les classes ouvertes spécialement pour les germanophones sont utilisées pour former une entité séparée qui donne naissance à l’Ecole Supérieure de Commerce de La Neuveville.